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pierres de joaillerie Mediam Suisse

Découvrez les pierres de joaillerie avec Alexandre Martin

Quelles sont les nouvelles tendances en matière de pierres de joaillerie ? Peut-on investir dans les pierres ? Est-il possible d’acheter des pierres précieuses éthiques ? Alexandre Martin, diamantaire, expert-gemmologue et co-fondateur de Mediam Suisse, apporte son éclairage pour mieux comprendre l’univers fascinant des gemmes.

Quelles sont les nouvelles tendances en matière de pierres de joaillerie ? 

Alexandre Martin : Nous communiquons beaucoup sur les pierres fines de couleurs car elles sont en train de prendre de la valeur. Contrairement aux pierres précieuses telles que le rubis, l’émeraude ou certains saphirs, les prix ne sont pas surestimés et le marché n’est pas saturé. Les pierres fines gagnent donc petit à petit en notoriété, surtout parce qu’elles présentent encore une bonne marge de valorisation. On estime que les prix de certains types de grenat, pierres que nous adulons, ont été multipliés par 5 sur les 15 dernières années. Par ailleurs, chez Mediam Suisse, on adore travailler aussi avec les spinelles et les tourmalines. Leur palette de nuances est impressionnante et permet de jouer avec les contrastes en fabriquant des bijoux colorés. Imaginez une pierre centrale d’un vert très profond entourée de deux tourmalines jaune canari et rehaussée de petits diamants très blancs. L’aigue-marine, l’améthyste et l’opale sont aussi en vogue chez les créateurs. Les plus grandes marques se mettent toutes à utiliser ces pierres fines qui éblouissent autant que leurs grandes sœurs dites « précieuses ».

Peut-on investir dans les pierres ? 

Oui, la plupart des pierres de joaillerie sont recommandées pour l’investissement. Le diamant représente un très bon placement si on achète dans une période propice, comme en ce moment où les prix sont bas. Concernant les pierres fines, je pense que la valeur du spinelle ne va faire qu’augmenter, de même que certains types de grenat. Les tourmalines restent encore accessibles. Cela dit, avec la demande des pays émergents (Chine, Brésil, Inde, etc.) qui ne cesse de grandir, on estime que toutes les pierres vont prendre de la valeur dans les prochaines années. 

Est-ce qu’une pierre d’investissement perd en valeur lorsqu’elle est montée en bijou ? 

Non, la pierre ne perd pas de valeur. Il faut juste s’assurer que le sertissage du bijou et le dessertissage soient bien réalisés pour que la pierre ne soit pas abîmée. Sachez néanmoins que presque toutes les pierres qui présentent des griffures peuvent être repolies sans problème. Au niveau fiscal, il peut être très intéressant de porter une pierre montée en bijou. En effet, selon la législation de certains cantons suisses et certains pays, le fait de monter une pierre en bijou et de la porter peut avoir un intérêt fiscal car elle sera alors considérée comme un objet d’usage. 

Précisément, les trafics, les diamants de sang et l’exploitation des enfants dans les mines sont des scandales qui ont entaché cet univers opaque pour le grand public. Qu’en est-il aujourd’hui ?

La problématique des diamants de sang existait bien avant la sortie du film Blood Diamonds d’Edward Zwick. Elle a été soulevée par les grandes instances internationales telles que l’ONU et Human Rights Watch. Aujourd’hui, le marché des pierres précieuses est extrêmement régulé, notamment celui du diamant. Comme ce dernier touche au luxe et qu’il coûte très cher, on n’accepte pas qu’il soit lié à l’exploitation humaine et aux mauvaises conditions de travail. La production est donc soumise à des contrôles stricts. Un système de certification et de traçabilité des diamants bruts a été mis en place. Grâce au Kimberley Process, on considère que plus de 99 % des diamants proviennent de lieux qui respectent les normes internationales. Bien sûr, il y a toujours des « fuites » et le Kimberly Process est critiqué et insuffisant. Mais le marché est tout de même ultra-contrôlé et évolue en ce sens. Un système appelé « Block Chain » est en train de se mettre en place du côté des grands miniers, des grandes tailleries et des grandes maisons du luxe impliquées dans l’achat et la transformation du diamant brut. Celui-ci permet une traçabilité totale de chaque pierre directement depuis la mine jusqu’à sa vente finale après la taille. La plateforme Tracr (lancée par La De Beers), Everledger (plateforme de Blockchain indépendante), M2M system (créé par le GIA), Clara (lancée par le Canada) et Bitcarat (plateforme dédiée pour Alrosa) figurent parmi les systèmes plus célèbres. Authenticité, transparence et traçabilité sont les maîtres-mots de ce que le Block Chain peut apporter. Il s’agit précisément de ce que le public exige pour garder une confiance totale dans ses achats de diamants.

Est-il possible d’acheter des pierres précieuses éthiques ?

On note l’apparition récente d’un mouvement de miniers qui se regroupent en communauté pour établir de nouvelles règles de travail plus justes. De même, il est aujourd’hui possible d’acheter du green gold (or vert, en anglais) issu du commerce équitable, tout comme le café ou le chocolat, ou de l’or recyclé qui est écologique. Les gains sont répartis de manière plus équilibrée. Ce phénomène commence donc à s’étendre au domaine des pierres précieuses, plutôt pour les pierres de couleur, et des organismes habilités se rendent sur place pour effectuer des contrôles. Pour le diamant spécifiquement, la solution est d’opter pour des pierres qui ont été suivies par un système de Block Chain » (voir § ci-dessus). Vous pouvez demander à Mediam Suisse de vous montrer uniquement ce type de pierres. Le processus systématique de Block Chain étant en cours, toutes les pierres n’ont en effet pas encore cette identité, mais nous pouvons les sélectionner pour vous !

Quelles garanties apporte Mediam Suisse à ses clients concernant la qualité des pierres de joaillerie ? 

On choisit toujours des exploitants qui respectent une répartition plus juste des tâches et des profits. Nous nous déplaçons régulièrement dans les pays où nous achetons des pierres. Si nous constatons un manquement aux normes, nous cessons de travailler avec le fournisseur en question. Cette nouvelle exigence européenne pousse d’ailleurs les pays producteurs à offrir de meilleures conditions de travail et de salaire à leurs employés. Les choses se mettent donc progressivement en place de manière vertueuse. Chez Mediam Suisse, nous fournissons des certificats autant pour les diamants (par le GIA) que pour les pierres de couleurs (plusieurs laboratoires suisses dont le GRS, Gübelin ou GGTL). En faisant du tourisme dans certaines joailleries, nous avons été surpris de constater que de nombreux professionnels du secteur ignorent l’existence de la certification pour les pierres de couleurs, ou le fait que plus de 90 % des saphirs sont chauffés et non pas huilés (comme c’est le cas pour la plupart des émeraudes). En tant que gemmologue, je vous assure une information complète et vérifiée sur toutes les pierres que nous proposons.

Pour finir, quelles pierres de joaillerie vous fascinent le plus ? Pourquoi ?

Il y en a deux : le spinelle et l’opale. Le spinelle pour sa gamme de couleurs impressionnantes et ses nuances mystérieuses. Les spinelles gris peuvent prendre des teintes bleues ou vertes, avec une tendance à absorber les couleurs qui se trouvent autour d’eux. Ce type de pierres se prête très bien à la création de bijoux pour hommes, comme des bracelets ou des plaquettes. Mais il y a aussi des spinelles rouges incroyables qui ornent à merveille des bijoux féminins. Quant à l’opale, notamment l’opale noire, elle me séduit par ses dessins et ses jeux de couleurs invraisemblables. C’est vraiment la pierre magique par excellence. 

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