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Le Sri Lanka, une île de rêve pour les joailliers

Le Sri Lanka est mondialement connu pour sa richesse minérale. Autrefois appelée Ceylan, cette grande île baignée par l’océan indien se trouve au sud de l’Inde. Elle produit une quantité phénoménale de pierres de couleurs. Des mines au marché de bijoux, en passant par les ateliers de taille et de traitement, le Sri Lanka trône parmi les premiers producteurs de gemmes à l’international. Une véritable île au trésor pour les joailliers et les gemmologues du monde entier ! 

Le Sri Lanka et les pierres : une histoire ancienne

Depuis au moins 2000 ans, cette île incarne un vivier légendaire de pierres précieuses et fines. En sanskrit, l’île est d’ailleurs baptisée « Ratna Dweepa » qui se traduit par « l’Ile aux Joyaux ». Les Arabes s’y réfèrent aussi sous le nom de « Serendib ». Jusqu’en 1972, elle s’appelait Ceylan. 

Plusieurs auteurs et explorateurs y font allusion depuis l’Antiquité. Le roi Salomon aurait offert à la reine de Saba un rubis en provenance de Ceylan. De son côté, Marco Polo mentionne les magnifiques saphirs (donc bleus) extraits sur cette île dans ses écrits. De fait, le Sri Lanka se trouvait à la croisée des routes marchandes qui reliaient l’Europe à l’Asie. Cette position stratégique l’a rapidement transformé en plaque tournante du commerce des pierres précieuses et fines. 

Pour plus d’informations sur l’histoire gemmologique du Sri Lanka, nous vous invitions à consulter cet article complet sur le site du Gemmological Institute of America.

Carte du Sri Lanka – Source : Gemmological Institute of America

Les principaux gisements gemmologiques

Le sous-sol du Sri Lanka regorge de pierres. Saphir, rubis, spinelle, topaze, tourmaline, pierre de lune, grenats, quartz ou encore du chrysobéryl (dont le fameux « œil-de-chat »), et bien d’autres encore. La majorité des gemmes sri lankaises sont extraites depuis le nord-est vers le centre et le sud de l’île. 

L’extraction des pierres fines et précieuses est une tradition millénaire. Ce qu’on recherche au Sri Lanka est une sorte de gravier gemmifère appelé « Illam ». Elle s’effectue selon deux techniques :

  • L’extraction à ciel ouvert en creusant un trou profond dans le sol (puit vertical), qui représente plus de 98 % des licences octroyées pour l’extraction des gemmes. Les mines traditionnelles à petites à petite échelle y sont favorisées et considérées comme plus durables que les exploitations à grande échelle, notamment car elles impactent moins l’environnement et fournissent des emplois plus stables. Les sociétés minières sont tenues de reboucher le trou à la fin de l’exploitation.
  • L’extraction par dragage alluvial car les minéraux sont tapis au fond des rivières. La plupart des gisements Sri Lankais sont en effet des gisements secondaires, et les poches contenant les dépôts alluviaux qui se forment aux coudes des rivières peuvent être de bons emplacements pour capter ce gravier gemmifère qu’on appelle « Illam », dans lequel un fois lavé peuvent se trouver les gemmes.

A noter qu’il y a très peu d’extraction mécanisée au Sri Lanka, à peine 10 sur les plus de 6100 licences octroyées.

La plus grande exploitation se trouve à 100 km de la capitale Colombo, dans la Province de Sabaragamuwa. Il s’agit de Ratnapura (« la ville des pierres précieuses » en sri lankais), le centre névralgique de cette activité. Ce site est mondialement célèbre pour une raison spéciale : le splendide saphir (bleu) qui orne la blague de fiançailles de Lady Diana Spencer est originaire de ce gisement.

La mine de Ratnapura produit essentiellement des saphirs et des saphirs de couleur (jaune, violet, vert), dont le fameux saphir « padparadscha » rose-orangé. Il est également possible d’y trouver des topazes de plusieurs teintes, des pierres de lune, entre autres.

L’industrie des pierres précieuses et fines au Sri Lanka

Cette île de l’océan indien se distingue pour sa combinaison dynamique d’un savoir-faire millénaire et de technologies modernes. L’industrie a su se mettre à jour avec les standards du marché international sans perdre ses traditions. Il est d’ailleurs courant de voir les mineurs travailler avec de simples outils manuels, ce qui nuit moins à l’environnement que les méthodes d’extraction actuelles, et les fabricants peuvent désormais acheter du Saphir brut de partout dans le monde pour alimenter leurs tailleries en travail et proposer un choix diversifié et qualitatif à leurs clients, ce qui est un élment important pour préserver l’aura internationale de l’ile.

Les pierres de qualité gemme sont souvent vendues sur des marchés ouverts, comme le marché de rue de Beruwala, les marchés de Balangoda et Elahera, etc., mais il y a bien sûr un important centre de trading à Colombo. Celui de Ratnapura jouit d’ailleurs d’une belle réputation. Les artisans joailliers sri lankais ont gagné leur place et l’industrie joaillère se développe à grands pas. En termes de Taille (Cut), les Sri Lankais ont une expérience et un savoir-faire certain, notamment quand il s’agit de déterminer le sens de taille idéal pour tailler une pierre à facettes ou relever une chatoyance ou un astérisme pour une taille en cabochon.

Bien que doté de très nombreux excellents tailleurs, le Sri Lanka garde un coté très artisanal au niveau de la Taille (Cut) et il y a donc une grande disparité de qualité de taille en fonction de l’habileté et de la stratégie de chaque tailleur ; leur technique, qui peut sembler basique, s’adapte parfaitement à la valorisation maximale de la couleur, avec une perte de carat minimale. Il faut toutefois être conscient que de nombreux tailleurs restent sur des qualités de Taille moyennes, car ils privilégient souvent le poids (justement pour garder le maximum de carats) au détriment des proportions idéales qui engageraient davantage de perte mais offriraient un meilleur éclat et de meilleurs feux à la gemme finie. Il faut donc être attentif aux culasses trop profondes et arrondies (Tailles lourdes dites « Bulky Cut ») et en termes de finitions et de symétrie, éviter les « fenêtres » dans les pierres, ainsi que les facettages irréguliers, et les égrisures (en surface) et autres défauts de polissage. 

Ceci-dit, des tailleries modernes proposant de la Taille de précision, pour les plus grosses pierres comme pour les petites pierres calibrées se sont développées au Sri Lanka et inspirent le marché qui comprend bien l’intérêt marchand d’une meilleure Taille par rapport à une Taille faite pour garder le poids.

L’industrie sri lankaise des pierres a évolué ces dernières années. Elle respecte plus les règles du commerce équitable et de la compétitivité internationale. Une partie des pierres et des bijoux s’écoule facilement dans le marché domestique. Les joailliers s’efforcent d’ailleurs de s’adapter aux goûts des jeunes et des touristes.

De l’extraction à la vente de pierres de couleurs, en passant par la taille, le traitement (présence de « Bruleurs » pour la chauffe sur la pluparts des marchés de gemmes de l’ile), le commerce et la conception de bijoux, le Sri Lanka est l’une des Mecque de la gemmologie. 

Vous souhaitez acheter des gemmes originaires du Sri Lanka ? Faites appel à Alexandre Martin, chercheur de pierres baroudeur, expert-gemmologue, diamantaire et gérant-fondateur de Mediam Suisse. Cette société diamantaire experte en diamants certifiés blancs et couleurs est aussi spécialisée en gemmologie. Elle fournit des pierres précieuses connues, mais aussi des pierres fines plus rares. N’hésitez pas à nous contacter pour obtenir plus d’informations.

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