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Alexandre Martin diamantaire

Alexandre Martin, le parcours d’un diamantaire suisse

Alexandre Martin est le gérant-fondateur de MEDIAM Suisse à Neuchâtel, dans le berceau de l’horlogerie et la joaillerie helvètes. Cette société diamantaire experte en diamants certifiés blancs et couleurs se spécialise aussi en gemmologie. Elle fournit des pierres précieuses connues, mais aussi des pierres fines plus rares.

Expert-gemmologue, diamantaire et conférencier, Alexandre Martin possède plusieurs cordes à son arc. Avec son associée Ariane Janis, il propose de riches palettes de pierres de couleurs. Découvrez le profil atypique d’un chef d’entreprise, chercheur de pierres et baroudeur suisse, tout en vous plongeant dans l’univers fascinant de la gemmologie.

Alexandre Martin, comment est née votre passion pour les gemmes ? 

Alexandre Martin : Des amis de mes parents faisaient du commerce de bijoux entre le Yémen et la France. J’ai passé beaucoup de temps avec eux à les aider à nettoyer des bijoux. Il s’agissait plutôt de pierres fines, notamment du corail et des agates. Ce sont ces amis, qui travaillaient indirectement dans la joaillerie, qui m’ont mis sur la piste des écoles de gemmologie. 

Comment devient-on diamantaire et gemmologue ? Quel est votre parcours d’études ?

Il existe des écoles spécialisées un peu partout dans le monde. Pour ma part, j’ai intégré l’Institut National de Gemmologie de Paris, une école qui est particulièrement réputée. Pour entrer dans l’univers des pierres précieuses, il faut généralement se faire introduire par un professionnel du milieu. Grâce à des relations, j’ai réussi à rencontrer un diamantaire et marchand de pierres en Suisse qui a accepté de me former. Le fait d’avoir séjourné en Inde en tant qu’étudiant a été décisif. Ce professionnel cherchait précisément quelqu’un pour représenter son entreprise au sein du bureau indien. Il m’a donc envoyé sur place. C’était un peu une épreuve de passage. L’Inde est un pays difficile, mais c’est aussi l’une des meilleures écoles en terme d’apprentissage dans le domaine du diamant : les lots de diamants peuvent être très mélangés et les prix commencent toujours extrêmement hauts. Il faut donc savoir exactement ce qu’on achète, à combien et savoir négocier en conséquence. Vu que je travaillais pour l’horlogerie, on avait besoin de petits diamants (en moyenne 1,45 millimètres de diamètre ou 0.01cts/pierre, soit 100 pierres pour 1 carat). J’ai commencé par acheter des petits lots (15, 20, 30 carats), puis des lots plus gros (50, 100 carats et plus). Quand on sait reconnaître les qualités, les couleurs et les tailles sur des petites pierres, on maîtrise plus facilement les grandes. La transition du monde de l’horlogerie à celui de la joaillerie – où les pierres sont en moyenne en poids 10 à 50 fois (et davantage encore) plus grosses – était donc naturelle pour moi.

Dans quels pays avez-vous déjà cherché des pierres ? Lequel remporte votre préférence ? 

J’ai passé plus de 4 ans en Inde avant de travailler comme associé, avec cette société suisse d’horlogerie, à Anvers en Belgique. J’ai beaucoup voyagé dans des zones où il y a des marchés de diamant et autres pierres précieuses : Thaïlande, Hong Kong, Dubaï et même Île Maurice où certains diamantaires sont implantés. Pour tout ce qui est saphir et pierres fines de couleur, c’est encore la Thaïlande, le Sri Lanka ou Madagascar. A noter que le Brésil est aussi un grand pays minier. Si je devais classer ces pays par ordre de préférence ce serait la Thaïlande, Hong Kong, puis l’Inde. Sur le plan personnel, je possède une maison au Laos.

À quelles pierres s’étend votre domaine d’expertise ? 

Mon expertise principale concerne le diamant, de par le nombre d’années passées dans cette branche spécifique. Néanmoins, grâce à ma formation en gemmologie je suis plus généraliste. Au fil de mes expériences, j’ai été amené à acheter beaucoup de pierres précieuses (rubis, saphir, émeraude). Maintenant je cherche de plus en plus de pierres fines.

Les métiers de chercheur de pierres et de diamantaire sont auréolés de mystère. Ressentez-vous que vous exercez une profession insolite ?

Il est vrai que lorsqu’on rencontre des gens pour la première fois notre métier suscite beaucoup de curiosité. Il semble pétri de fantasmes, un mélange entre Indiana Jones et des trafiquants d’Ivoire, entre l’aventure et l’illégalité. Alors que bien-entendu, il s’agit en réalité d’un marché hyper-contrôlé et régulé ! Toutes les marchandises passent par des transitaires, des douanes et, pour les plus précieuses, par des certifications diverses. Il s’agit de valeurs potentiellement importantes qui sont évidemment taxées, donc tracées.

Parlez-nous de la création de votre société Mediam Suisse, fondée avec votre associée Ariane Janis.

J’ai travaillé dans l’horlogerie jusqu’en 2012. Puis il y a eu la crise dans ce domaine et les demandes ont chuté. Je me suis donc progressivement orienté vers la vente de pierres plus importantes entre 0.50cts et 3.00cts, la fabrication de bijoux, et je me suis plongé dans la joaillerie. Pendant 3 ans, je me suis associé avec différentes personnes. J’ai continué à vendre des diamants et des pierres précieuses en parallèle. Je me suis ensuite véritablement diversifié avec les pierres de couleurs. À un moment, j’ai ressenti le besoin de fonder ma propre société – Mediam Suisse – pour profiter de mes réseaux d’excellents fournisseurs, sertisseurs et ateliers, que j’entretiens depuis plus de 20 ans pour certains. Mon expertise technique avait besoin de s’appuyer sur une expertise commerciale. Ariane Janis assure donc la partie marketing, direction artistique, suivi des clients et visibilité de la société à travers les réseaux sociaux. Nous formons un binôme très complémentaire. 

Alexandre Martin, qu’apportent vos nombreuses années d’expérience sur le terrain à votre société ?

Elles apportent la garantie que nous fournissons toujours le meilleur de ce qui existe sur le marché. C’est important d’expliquer à nos clients ce qui se passe sur le marché des pierres. Nous connaissons par exemple parfaitement les fluctuations du prix du diamant. Nous pouvons conseiller sur les périodes idéales pour l’achat ou la vente. Notre plus-value est d’être transparent avec nos clients et de les accompagner dans toutes leurs démarches. Nous vendons aux particuliers, mais aussi aux grandes maisons et connaissons donc parfaitement les standards des différents niveaux de gammes des sociétés du luxe. Étant par ailleurs une société « à échelle humaine », je choisis personnellement toutes les pierres que nous proposons à nos clients, comme si je les choisissais pour moi-même ou mon épouse. En ce sens, notre sélection est plus stricte que dans les grandes maisons qui achètent en masse, certes avec un certificat GIA et un bon niveau de qualité, mais par lots entiers ; or, au sein d’une même qualité, il y a beaucoup de nuances fines qui font qu’une pierre sera meilleure qu’une autre et c’est là que ma sélection personnalisée intervient.

Mediam Suisse est réputée pour la création de bijoux sur-mesure ? Comment vous différenciez-vous d’une grande marque de haute joaillerie ?

Nous avons choisi le segment de la haute joaillerie, mais en la rendant accessible en termes de budget. Nous avons volontairement fondé une structure légère. Le siège est à Neuchâtel, mais notre approche consiste à éviter les frais de bureaux de représentation, de boutiques, de corners, etc. Nous nous déplaçons au maximum vers les clients pour leur proposer un véritable service personnalisé et de proximité. De cette manière, nous évitons de reporter des frais conséquents sur le prix des bijoux. De plus, en tant que diamantaire et gemmologue depuis plus de 20 ans, je travaille uniquement à la source. Nous garantissons ainsi des marchandises de grande qualité à des prix de grossiste. Grâce à ces atouts, nos tarifs sont très concurrentiels. Par exemple, une bague ornée d’une pierre d’un carat qui sera faite sur-mesure avec le client coûtera en moyenne deux à trois fois moins cher chez Mediam Suisse que chez les marques de haute joaillerie. Il faut d’ailleurs savoir que nous travaillons avec les mêmes ateliers et les mêmes sous-traitants. On peut donc offrir de la qualité sans forcément que cela coûte aussi cher que dans les boutiques de luxe.

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