La qualité et la couleur des émeraudes colombiennes font leur réputation dans le monde entier. Pour beaucoup, leur beauté n’a pas d’égale. Ce pays d’Amérique latine fait figure de référence sur le marché international et compte parmi les plus importants producteurs. Très convoitées par les professionnels, les émeraudes colombiennes polissent leur réputation après des décennies troubles. Mediam Suisse vous emmène à la découverte du trésor vert de la Colombie.
Petite histoire des émeraudes colombiennes
La production d’émeraude existait déjà au temps des Incas, entre le 13e et le 16e siècle. Pendant des centaines d’années, ils extraient d’innombrables pierres des mines colombiennes. Les conquistadors espagnols découvrent cette gemme verte précieuse et s’emparent des mines en 1537. Commence alors une exportation florissante vers l’Europe.
Au milieu du 20e siècle, on redécouvre certains anciens gisements, ce qui relance la production des émeraudes colombiennes. Cependant, tout comme les « diamants de sang » d’Afrique, leur image se ternit car elle est étroitement liée à celle des narcotrafiquants. Objet de grandes convoitises, le contrôle des mines d’émeraude provoque des décennies de violence entre entre « esmeralderos ». Ce qu’on surnomme « la guerre verte » a fait 3 500 morts dans les années 1980, dans la province de Boyaca.
Pour information, l’émeraude est la pierre de naissance du mois de mai.
L’industrie des émeraudes en Colombie aujourd’hui
Ce secteur est aujourd’hui en quête de légitimité. Les autorités colombiennes essayent de cadrer la production en refusant que les mines soient gérées sans payer d’impôts ni redevances.
Dans ce sens, la Fédération Nationale des Émeraudes de Colombie (Fedesmeraldas) voit le jour en 2013. Sa mission : promouvoir le secteur, le représenter et mieux le défendre. Son ambition est également de favoriser le développement durable, le soutien de politiques publiques et des stratégies de croissance. Cela passe par la modernisation des méthodes d’extraction. Par exemple, dans le passé, on utilisait la dynamite pour extraire les pierres, ce qui provoquait des fissures. L’accent est également mis sur la traçabilité des émeraudes et la vente directe aux joaillers, sans passer par les grossistes.
En 2015, la capitale Bogota a accueilli le Premier symposium international des émeraudes. Plus de 400 professionnels de l’industrie ont participé à cette rencontre. Les échanges ont notamment porté sur les moyens de rendre son lustre au trésor vert de la Colombie. L’objectif est d’en faire un produit-phare du pays, à l’instar du café.
Les principales mines d’émeraude
La Colombie abrite trois zones d’extraction majeures dans les montagnes qui se trouvent au nord de Bogota. Il s’agit de Coscuez, Chivor et Muzo. C’est de cette dernière qu’ont été extraites des pierres mythiques telle que la « Fura », émeraude brute de 11 000 carats et cinq livres, exposée en public en 2011.
Le département du Boyacá, avec 1 332 titres miniers en vigueur, contribue à 99 % de la production nationale. Près de 95 % de la production locale aboutit sur les marchés internationaux.
En ce qui concerne la production colombienne, elle se trouve en hausse depuis 2014, même si sa part de marché tend à diminuer au profit d’autres pays comme la Zambie. Au gré des années, elle représente entre 50 à 90 % du total mondial, avec 1 966 550,44 carats en 2014. L’exportation des émeraudes a généré plus de 120 millions de dollars US en 2018.
Sur le plan de la qualité, la Colombie demeure un acteur de poids. En effet, les émeraudes colombiennes se distinguent par leur couleur incomparable, leur clarté et leur pureté. Elles se forment dans un sol sédimentaire, un environnement géologique plus doux qui permet au cristal de mieux s’épanouir que dans un sol granitique, comme celui du Brésil.
Un secteur prometteur
On considère que le secteur de l’émeraude est encore insuffisamment exploité. Selon les études du Service Géologique Colombien (SGC), le pays détient 100 000 hectares productifs desquels il a exploité seulement 10 000. Le potentiel de production d’émeraudes ne dépasserait donc pas les 10 %. Un effort de prospection et d’exploitation dans plusieurs régions pourrait redynamiser ce secteur important pour l’économie colombienne.
À ce jour, le pays reste le deuxième producteur d’émeraudes en monde, après la Zambie, et le premier producteur d’Amérique latine. L’industrie des émeraudes a donc un bel avenir devant elle.
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